In an unprecedented move, 164 academics and civil society representatives have co-signed an open letter urging the new president of the European Central Bank, Christine Lagarde, to take concrete action to fight climate change.
Update: On 2 December 2019, we had a meeting with Christine Lagarde to hand over the letter.
Since Christine Lagarde is apparently more open to acting on climate change, Positive Money Europe joined forces with other NGOs in coordinating an open letter (pdf) addressed to the new ECB President, in order to demonstrate to central bankers that the pressure for greening the ECB’s monetary policy is increasing. The letter was signed by an impressively diverse group of 164 academics, NGOs, trade unions and experts from 15 countries, including Adair Turner (Former chairman of the UK Financial Authority), Jacqueline Cramer (former Dutch Minister for the Environment), Adam Tooze, UNI-Europa, Caritas France, Finance Watch, Greenpeace International and many others (full list here). The open letter was sent by Positive Money Europe to the ECB on 27th November 2019 and released in several prominent European media outlets including the Financial Times, Bloomberg, El Pais, Spain’s News, La Repubblica, The Times, Les Echos, Der Tagesspiegel, NRC.
The letter expresses support towards Christine Lagarde’s pledge to ensure that the ECB puts the “protection of the environment at the core of the understanding of its mission”, as she said during the European Parliament’s hearing on 4 September 2019. But even before Lagarde officially took up her new role, some members of the ECB’s governing council such as Jens Weidmann already voiced opposition to the idea of greening the ECB’s monetary policy. The letter implicitly responds to Weidmann, by encouraging Lagarde to revisit its fuzzy concept of “market neutrality” and to not to give up against “ideological resistance from those who think central banks should leave climate policies to others.”
According to the letter, it is clear that action against climate change lies within the current ECB mandate, as defined by Article 127 of the Treaty on the Functioning of the European Union. Moreover, the letter reminds that the ECB as an EU institution is legally bound by the Paris Climate Agreement. “Should there be any doubt on this point,” the letter concludes, the ECB could engage further with the European Parliament “to define the role the ECB should play within the broader EU climate strategy.“
Aligning the European Central Bank’s monetary policy with the EU’s sustainability goals is one of the core areas of Positive Money Europe’s work. Since 2016, we have warned against the fact that the ECB’s quantitative easing strategy subsidizes polluting multinationals (see our research study here), and pressed the ECB to embrace “Green quantitative easing.” At this early stage of Lagarde’s mandate, the demonstration of support from the letter will give the new ECB president the confidence and legitimacy that she will need to convince the rest of the ECB’s Governing Council that sustainability should be hardwired in the ECB’s mindset.
Stanislas Jourdan, Head of Positive Money Europe, said:
“Central bankers are understandably wary of going beyond their mandate and overlapping the role of governments. But the reality is that the European Parliament – to whom the ECB is accountable to – has repeatedly confirmed the necessary role of the ECB for sustainability. Christine Lagarde has the legitimacy she needs to move forward, and we expect climate change objectives to be part of the ECB’s strategic review in 2020.”
Sandrine Dixson-Declève, President of The Club of Rome, said:
“It is high time for the ECB to show leadership in shifting financial flows towards a low carbon equitable economy and take the climate crisis seriously. To do so ECB must follow EIB leadership and pull out of all unabated fossil fuel financing by 2021. This will reinforce the EIB’s message across the globe that the greatest financial risk is investing in stranded high carbon assets and not taking the human and material costs of climate change seriously.“
Rens Van Tilburg, Director of Sustainable Finance Lab, said:
“As a supervisor, the ECB is expecting of banks that they analyse their climate risks and mitigate these, and rightly so. However, so far, it has not done so for its own balance sheet, which as a result is highly carbon-intensive. Like the Swedish Riksbank, the ECB should sell carbon-intensive assets and hence reduce its exposure to transition risks.”
Christine Lagarde’s first parliamentary hearing at the European Parliament is scheduled on December 2nd. Watch out this space and our Twitter and Facebook to find out whether Christine Lagarde will respond to our letter.
Check out the letter and full list of signatories:
Please look here – you could start signing the petition. This might have deeper political impact.
http://www.wirtschaftsethik.biz/publikationen/respect-of-the-european-central-bank-for-the-charter-of-fundamental-rights-of-the-european-union-08052017/
La monnaie, point aveugle de la crise climatique.
Le moyen de le dépasser.
Un point essentiel n’est jamais abordé pour le moment dans le débat sur la crise climatique : l’accroissement incessant de la consommation d’énergie et de l’exploitation des ressources, et donc du rejet des gaz à effet de serre et de la pollution, est une conséquence directe de la manière dont nous créons la monnaie.
En effet, l’intégralité de la monnaie que nous manipulons est créée ex-nihilo par les banques au moment où nous contractons des crédits. La condition expresse de cette création monétaire est que la somme correspondante soit non seulement remboursée, mais qu’elle rapporte aussi des intérêts, ce qui peut aller jusqu’à doubler la somme en question.
D’où provient cet excédant en dernier ressort ? Tout simplement d’un surcroît d’exploitation de l’humain et de l’environnement.
La création monétaire est un tabou qui n’est pas discuté, bien que toute chose soit évaluée par rapport à l’argent.
La crise climatique, et toutes les autres crises, vont pourtant nous y contraindre.
C’est une bonne nouvelle ! Pourquoi ? Parce que depuis peu, il semble qu’il soit devenu possible de réinventer la monnaie dans un sens, à la fois vivable pour les humains et pour l’environnement. De nouvelles avancées en mathématiques (la Théorie Relative de la Monnaie) et en matière de crypto-monnaie (le logiciel et le réseau Duniter) ont permis de lancer en mars 2017 la première “”Monnaie Libre”” appelée Ğ1 (prononcer “”Jüne””).
La Monnaie Libre Ğ1 est créée, non pas par une dette quelconque, mais selon un principe de Dividende Universel. Tous les membres du réseau Duniter co-créent régulièrement et en toute sécurité un certain montant de Ğ1 proportionnel à la masse monétaire courante. Ce montant est calculé précisément selon les formules de la Théorie Relative de la Monnaie. Cette théorie a montré que ce mode de création monétaire est, non seulement le seul qui respecte pleinement les libertés économiques fondamentales des acteurs, présents et futurs, mais qu’il peut aussi favoriser une auto-régulation de l’économie évitant les bulles financières et notre impact sur l’environnement.
La Ğ1 n’est pas une crypto-monnaie comme les autres. Sa création est extrêmement économe en énergie et elle ne se prête pas à la spéculation. Néanmoins, la monnaie Ğ1 a une valeur effective puisqu’elle permet d’échanger concrètement des biens et des services proposés par les personnes qui l’ont adoptée. Deux ans et demi après son lancement, le réseau Monnaie Libre compte environ 2400 personnes et la valeur de la Ğ1 devrait continuer à augmenter comme le carré du nombre de ses membres (selon la loi de Metcalfe).
Il ne faut pas attendre qu’une autorité quelconque, nationale ou supranationale, change le code source de la monnaie et réforme l’algorithme économique global. Aucune n’a ce pouvoir.
Ce changement ne peut se faire qu’individuellement, par la décision de chacun d’entre nous d’adopter la Monnaie Libre et d’effectuer une part de plus en plus importante de ses échanges dans cette monnaie.
Ainsi, le moteur de l’économie pourrait être changé en plein vol, sans heur et sans peur, et surtout sans laisser tomber qui que ce soit, notamment parce que le Dividende Universel en Monnaie Libre assurerait à terme un revenu de base à chacun.
Ce renouveau monétaire pourrait être crucial pour rassembler tous les talents et les volontés au sein des multiples initiatives humanitaires et environnementales rendus nécessaires par le changement climatique.
Présentation de la Monnaie Libre
https://monnaie-libre.fr/
Ecosystème du logiciel Duniter
https://duniter.org/
Théorie Relative de la Monnaie (TRM)
https://trm.creationmonetaire.info/
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**A PROPOS**
Axiom Team est un collectif pour la promotion de la Monnaie Libre structuré en association à but non lucratif. Nous apportons notre soutien aux développeurs informatiques indépendants engagés dans le développement et la maintenance des logiciels et du réseau distribué sur lesquels s’appuie la Monnaie Libre. Nous soutenons aussi les initiatives locales des personnes qui décident de s’engager à échanger en Monnaie Libre.
Si l’euro était une monnaie libre, chaque citoyen européen co-produirait un Dividende Universel de 20,86 € / jour qui s’ajouterait à la masse monétaire (donc une croissance cible de 9 à 10% par an) SANS émission de dette.
Ce ne serait pas un salaire ni une aide sociale. Le salaire est échangé contre une production de travail. L’aide sociale sous certaines conditions. Le DU, lui, est universel.
Et il s’agirait bien là de la seule façon de créer de la monnaie (uniquement par les humains et non par des ordinateurs – comme le bitcoin – ou des personnes morales – comme les institutions, les entreprises ou les banques.
Ce Dividende Universel suivrait “l’inflation” selon la formule de la Théorie Relative de la Monnaie (TRM). Ainsi chacun co-produirait, sur la même période, la même part de monnaie, tout le temps.
Pour les finances publiques, ce serait les institutions qui décideraient de la taxation par exemple. On peut aussi imaginer du financement participatif et/ou des caisses de cotisation telles que ça existe déjà (sécu, retraites, CAF, chômage, assurances…), etc… On peut même imaginer des banques qui travaileraient en monnaie libre pour financer des projets.
Pour finir, l’idée c’est de tout compter non pas en unités de monnaie mais en nombre de Dividendes Universels.
Par exemple : au lieu de dire je vends ma maison 200 000 €, il vaudrait mieux dire je vends ma maison 10 000 DUs (27 ans de co-production monétaire).
Dans les deux cas on parlerait de la même chose mais, le DU, c’est lui qui ne varie jamais : il représente toujours la même part de monnaie pour tout le monde, tout le temps. C’est l’invariant (l’étalon) universel.